Tapons sur le progrès
Il était une fois la machine à écrire mécanique. Je précise mécanique, car la machine à écrire existait depuis longtemps et s'appelait la main. Et oui la main, cet organe doté de 5 antennes flexibles. C'était bien pratique pour écrire, la main: Elle savait former sans difficulté tous les caractères, pas besoin de manipulations annexe pour les majuscules et les symboles spéciaux,meme avec un ongle cassé elle continuait à fonctionner. Evidemment, ce n'était pas l'idéal pour normaliser l'écriture, ni pour assurer la lisibilité en toute circonstance. En plus, elle avait tendance à se fatiguer sur la longueur.
Fut donc inventée la machine à écrire, avec une interface révolutionnaire: le clavier. Le mécanisme était relativement simple. Les touches était reliées à des bras mécaniques au bout desquels apparaissaient la lettre correspondante (en relief et à l'envers, s'il vous plait!). Quand on enfoncait une touche, la lettre allait percuter le ruban encreur, imprimant son images sur le papier derrière. Après, une avancée synchrone du papier et du ruban permettait aux lettres de frapper toujours au meme endroit et de s'aligner à la suite sur le papier.
Parmi les mystères de l'humanité,il y a l'ordre des lettres dans l'alphabet, et celui qui devait répartir les lettre sur le tout premier clavier de machine à écrire a du réfléchir au meilleur ordre. Un simple problème mécanique a permis de trancher: compte tenu du temps d'aller retour d'un bras, il fallait répartir les bras (donc les lettres) de manière à ce qu'en tapant un texte, la probabilté de solliciter deux bras voisins à la suite soit faible. Une rapide statistique sur l'occurence des lettres dans une langue a permis de faire ressortir les lettres les plus fréquemment utilisées et ainsi de les répartir surle clavier.
Le progrès ne s'arretant pas en si bon chemin, le clavier a été conservé comme interface avec les ordinateurs, qui, rappelons-le, n'ont jamais eu de bras mécaniques pour afficher les lettres à l'écran. Plutot que de revoir l'ordre des lettres, le clavier a directement été emprunté à celui de la machine à écrire. Et comme sur cette dernière, chaque langue (et chaque pays!) ont développé leur propre clavier, notamment en ce qui concerne les symboles et caractères spéciaux.
Me voilà donc en Allemagne, à devoir taper sur un clavier allemand: J'ai entre autre gagné les fameux "ß", mais j'ai perdu l'accent ciconflexe et la cédille. A quand un clavier international unique, avec les caractères spéciaux de chaque langue facilement accessible (Pas de Ctrl+&+s sous Word francais pour obtenir le ß), quitte à mettre plein de touches supplémentaires??